26 juin 2016

Milos et ses satellites

Grèce 2016-10


Kimolos : Prasonisi

25 juin : nous quittons Faros (Sifnos) en début d'après-midi sous un vent de 17 nœuds grand largue qui mollit vite. 

Une demi-heure plus tard nous sommes au moteur vers Kimolos, petite île au nord-est de Milos. 











Nous entrons dans la large baie de Prasonisi. Là encore la cartographie est médiocre, avec des écueils signalés que nous avons attentivement cherchés, mais qui s'avèrent inexistants.  

Navionics : des écueils imaginaires


Transas : sommaire mais pour une fois plus exact
Entre carrières et plages, dont une naturiste, et avec son rocher au milieu, le paysage est assez spectaculaire. Il y a une très vaste zone de mouillage sur sable bien abritée, et aucun bateau. Nous mouillons par 6 m à distance de la côte et des moustiques.




Plus loin vers le sud on aperçoit un groupe de maisons près d'un terminal de chargement, et une taverna qui nous laissera des souvenirs durables, un vrai régal ! 
  
 

La baignade est un plaisir dans une eau parfaitement claire, et la nuit est d'un calme absolu. Il est étonnant que cet excellent mouillage soit à peine mentionné, voire ignoré, dans les divers guides, et qu'il soit si peu fréquenté. Nous ne nous en plaindrons pas !


 

Milos : Adamas

26 juin : nous quittons Prasonisi (Kimolos) au matin sous un vent de 5 nœuds sud-est, en fait un thermique qui va virer sud-ouest puis ouest.

Nous faisons route au moteur, à part une vingtaine de minutes sous voiles à l'entrée de la caldera de Milos où le vent est accéléré par le relief.








L'île de Milos est un vaste cratère, remarquable par ses falaises abruptes et découpées. Les roches se parent de couleurs multiples selon les sols d'origine volcanique : alun, soufre, baryum, kaolin, extraits dans de nombreuses mines à ciel ouvert.


Milos doit surtout sa célébrité à la statue d'Aphrodite sans bras découverte au XIXème siècle et exposée au Louvre : la "Vénus de Milo".

Le village de Klima, à l'est de l'entrée dans la caldera : partie haute...
...et partie basse
Nous mouillons à proximité du port d'Adamas, principale ville de Milos, par 6 m de fond de sable de bonne tenue. Pour une fois, le ciel est couvert pendant quelques heures.


  
 
Adamas : le port et la ville

Le port est une importante base de départ de bateaux d'excursion qui sillonnent toute la côte extérieure. Sur les quais, chacun vante son circuit et son bateau. On y trouve même des Français au look de corsaire et au bagou imbattable dans toutes les langues.
  
    
Le banc aux poissons, en marbre bien sûr
Sur les hauteurs, la vue sur la ville et l'immense caldera permet d'imaginer la puissance de l'explosion qui a formé ce cratère, de la même façon que Santorin.



L'inévitable église au sommet

  
Adamas est particulièrement fleurie



Après avoir dégusté des glaces italiennes dans l'un des nombreux bars-lounges sur la mer, nous trouvons deux supermarchés et une boulangerie qui tombent bien pour refaire notre avitaillement.
  

 

 

Milos : Kleftiko

27 juin : nous quittons Adamas au matin pour sortir de la caldera vers la côte ouest de Milos. 
















Falaises sur la côte ouest


Nous trouvons un peu de vent au largue mais nous arrivons au moteur à la pointe sud-ouest de Milos, sur le site fameux de Kleftiko : falaises blanches, pitons rocheux, arches et grottes, dans une eau bleue parfaitement claire. 

Navionics : pas de sondes mais correct

Transas : moins que le minimum...
Kleftiko
Les bateaux de promenade font de ce site le clou de leur prestation, et nous ne sommes pas seuls. Mais la zone de mouillage est assez large pour que l'affluence ne soit pas gênante. Nous jetons l'ancre par 8 m de fond de sable, un peu à l'écart, après avoir cherché une protection de la houle sans la trouver. 
  
 

 

 

Le site vaut bien une excursion en annexe




 

Un air d'île de Pâques...
En fin de journée, il ne reste que quelques bateaux de navigateurs et le calme sied bien au décor dans la lumière du couchant. 
  
 

  
Malheureusement, malgré l'absence de vent, la houle persistera toute la nuit : ce superbe mouillage est aussi le plus inconfortable de notre parcours.


Poliagos : Manolonisi

28 juin : nous quittons Kleftiko dans sa tranquillité du matin, et touchons assez vite un vent de nord de 12 à 17 nœuds, qui nous amène au bon plein à l'île de Poliagos, l'autre satellite à l'est de Milos. 

Kleftiko désert au soleil levant

De nombreuses carrières sur la côte sud

Roches multicolores

Nous atteignons le mouillage de Manolonisi, dénommé Blue Beach par les excursionnistes dont c'est aussi une attraction renommée : une baie sauvage centrée par un rocher, habitée seulement par quelques chèvres (Poliagos signifie " beaucoup de chèvres"), et dont l'eau est en effet d'une clarté extraordinaire.







Nous mouillons par 5 m de sable clair d'excellente tenue, à côté de plusieurs bateaux dont quelques motor-yachts amarrés à distance.
  





La nuit s'annonce tranquille, mais à minuit un vent complètement imprévu par la météo se lève brusquement. Il y a du remue-ménage dans le mouillage : certains bateaux se déplacent, d'autres partent, un catamaran  de location occupé par un groupe de jeunes Français, ancré sur notre bâbord, chasse brutalement. Ses occupants arrivent à contrôler le bateau juste avant un abordage avec nous, puis vont s'ancrer un peu plus loin. Sur Shrubb, aucun problème mais tout le monde est sur le pont ! Cet affolement général autour de nous est étonnant : le mouillage est bien abrité, le fond est bon et le vent n'a pas dépassé 25 nœuds... Au bout d'une heure, tout est fini et notre sommeil ne sera plus troublé.


Suite du parcours ici

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