Transat est-ouest 2018-2019 - 2
C'est ma 5ème transat, et la seconde seulement dans ce sens.
Autant la première avait été laborieuse par manque permanent de vent, s'étirant sur 28 jours (cf. transat 2010), autant celle-ci sera bien ventée et beaucoup plus rapide malgré un parcours plus long.
Autant la première avait été laborieuse par manque permanent de vent, s'étirant sur 28 jours (cf. transat 2010), autant celle-ci sera bien ventée et beaucoup plus rapide malgré un parcours plus long.
L'équipage a été renouvelé à l'escale de Lazarote : Alain et moi accueillons un nouveau mousse, Baptiste, à bord de Powhatan.
Au départ de Lanzarote, îles Canaries |
Navigation
Je reprends la même route qu'il y a 8 ans : descente sud depuis les Canaries vers les Îles du Cap Vert sans y prévoir d'escale, puis route classique des alizés sous les 16° de latitude nord. La météo est on ne peut plus favorable.
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Sous génois seul |
Sous gennaker |
Beaucoup de dauphins joueurs pour nous accompagner |
Restauration
Baptiste règne sur la cambuse avec imagination et talent.Croisière gastronomique |
Matériel
Nous restons confrontés aux problèmes électriques : le contrôleur de batteries persiste dans l'erreur malgré le nouveau câble RJ45 acheté à Arrecife, et, jusqu'à l'arrivée, nous nous demanderons si nous sommes au bord de la panne électrique ou si nous brûlons des dizaines de litres de gazole pour charger des batteries déjà pleines. Je fais des relevés, des courbes...
Nous avons des doutes sur les alternateurs qui semblent bien poussifs, même avec le chargeur Sterling. Le Sterling lui-même va rendre l'âme au bout de quelques jours, ce qui diminue d'autant nos capacités de charge.
Les panneaux solaires chargent de façon irrégulière avec de mauvais régulateurs, et je fais appel à mon assistance à terre : Armelle va contacter le vendeur pour me faire livrer de nouveaux régulateurs à mon arrivée à St Martin.
Quant aux horamètres des moteurs, après des dizaines de relevés scrupuleux sur un grand nombre de jours, leurs indications sont redevenues tout à fait exactes. Le mystère des heures-fantômes affichées entre la méditerranée et les Canaries (30 heures par jour !) reste entier...
Au terme de savants calculs pour optimiser la charge selon l'horaire et les consommations, nous faisons tourner les moteurs quelques heures réparties sur la journée et la nuit. Au moins n'avons-nous eu aucune panne ni aucun problème d'énergie.
L'avarie majeure survient dans la nuit du 4 au 5 janvier, à peu près au milieu du parcours : rupture de la fixation du vérin de pilote sur le secteur de barre. Le pilote de secours est mis en route... au bout de 2 heures il casse à son tour ! Ces pièces en tige filetée sont mal conçues et à l'évidence sous-dimensionnées.
C'est l'heure du bricolage et des moyens du bord : Alain et moi réalisons un montage de fortune qui, miracle ! va tenir jusqu'à l'arrivée. Tous les jours désormais, les cales moteurs sont ouvertes et un contrôle minutieux est effectué, sans qu'on ait à y retoucher. Je tente de prendre contact avec FKG Rigging à St Martin, l'atelier inox de référence, mais les récents cyclones ont dû bouleverser toutes les communications et je n'obtiens pas de réponse. À voir donc une fois sur place.
Panne irrémédiable malgré les efforts d'Alain
Les panneaux solaires chargent de façon irrégulière avec de mauvais régulateurs, et je fais appel à mon assistance à terre : Armelle va contacter le vendeur pour me faire livrer de nouveaux régulateurs à mon arrivée à St Martin.
Des régulateurs inadaptés
Quant aux horamètres des moteurs, après des dizaines de relevés scrupuleux sur un grand nombre de jours, leurs indications sont redevenues tout à fait exactes. Le mystère des heures-fantômes affichées entre la méditerranée et les Canaries (30 heures par jour !) reste entier...
Au terme de savants calculs pour optimiser la charge selon l'horaire et les consommations, nous faisons tourner les moteurs quelques heures réparties sur la journée et la nuit. Au moins n'avons-nous eu aucune panne ni aucun problème d'énergie.
Et encore un magnifique tableur ! |
L'avarie majeure survient dans la nuit du 4 au 5 janvier, à peu près au milieu du parcours : rupture de la fixation du vérin de pilote sur le secteur de barre. Le pilote de secours est mis en route... au bout de 2 heures il casse à son tour ! Ces pièces en tige filetée sont mal conçues et à l'évidence sous-dimensionnées.
C'est l'heure du bricolage et des moyens du bord : Alain et moi réalisons un montage de fortune qui, miracle ! va tenir jusqu'à l'arrivée. Tous les jours désormais, les cales moteurs sont ouvertes et un contrôle minutieux est effectué, sans qu'on ait à y retoucher. Je tente de prendre contact avec FKG Rigging à St Martin, l'atelier inox de référence, mais les récents cyclones ont dû bouleverser toutes les communications et je n'obtiens pas de réponse. À voir donc une fois sur place.
En croisière
Malgré ces aléas, la traversée se poursuit dans un climat de plus en plus tropical. Baptiste fait des expériences variées.
Comme à la plage
Marqué au fer rouge, comme au bon vieux temps ?
Temps à grains et ciels tourmentés |
La dernière semaine est moins rapide. Le vent mollit nettement, et nous envoyons le gennaker à plusieurs reprises.
L'arrivée
Terre ! St Martin côte est et l'îlot Tintamarre |
Nous avons parcouru 3432 milles nautiques depuis Lanzarote, en 22 jours soit 156 milles par jour. Powhatan a bien rempli sa mission transatlantique.
Trace GPS de la traversée |
Relevé des distances journalières |
Escale à Saint Martin
L'équipage reste encore 48 heures avant de regagner l'Europe, mises à profit pour poser le nouveau Sterling livré à la marina et de nouvelles drisses de lazy-jacks.Le Sterling : un chargeur d'alternateur tout neuf |
Baptiste monte au mât pour poser les nouveaux lazy-jacks
Les pièces des secteurs de barre sont refaites par FKG Rigging, pleinement opérationnel et aussi efficace qu'il y a 5 ans.
Solidité garantie !
Nous faisons un tour de l'île, sinistrée par les cyclones de 2017, et dont les cicatrices vont durer encore longtemps (nous nous abstenons de photographier les zones dévastées comme le port de Lonvilliers ou Oyster Pond dont il ne reste pratiquement rien).
La Baie Orientale |
L'Anse Marcel |
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