Convoyage Grèce 2015 - 1
Cap à l'est : Shrubb part à la découverte des îles grecques. Le convoyage occupe la seconde quinzaine de ce mois d'avril, en prenant le temps de quelques escales intéressantes : Bonifacio en Corse, est Sardaigne, les îles Éoliennes, le passage du détroit de Messine, pour atterrir en Grèce sur la côte orientale de la mer Ionienne.
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| La trace GPS du parcours |
J'ai le plaisir d'embarquer des équipiers éprouvés : Alain, qui connaît
le bateau par cœur après sa seconde transat, et Mohamed, vidéaste et mémorable
chef de cambuse.
16 avril : il fallait évidemment une panne au moment de partir... Ce n'est qu'une pompe de douche, prétexte parfait pour sortir la caisse à outils pendant que nous attendons l'arrivée du vent. Les niveaux sont vérifiés, dont l'hydraulique de barre.
Le mouillage des Issambres est largué à 10 h 15 sous un très timide vent de nord-est : une heure au moteur pour remettre en route le dessalinisateur, puis le vent s'établit à 8 nœuds.
Sous voiles, Shrubb avance à 6 nœuds au petit largue cap vers le sud Corse, et l'allure se renforce dans la journée. Dans l'après-midi nous avons 16 nœuds de vent et réduisons un peu le génois, 9 nœuds de vitesse au bon plein, petite houle d'1 m, navigation très confortable. Nous croisons quelques dauphins.
Après la tombée du jour, le vent mollit et nous alternons moteur et route sous voiles jusqu'à minuit. Le vent revient avec renverse de sud vers 1h du matin, nous poursuivons aux allures de près à petite vitesse.
A 8 h le vent est à 22 nœuds et nous prenons un ris qui sera largué au bout d'une heure alors que nous longeons la côte sud-ouest de la Corse.
Les îles Sanguinaires à l'entrée du golfe d'Ajaccio
Le cap Senetosa
A l'entrée des Bouches de Bonifacio, il faut un peu d'appui au moteur mais le vent tourne au sud-ouest et fraîchit rapidement, nous amenant à 15 heures devant les spectaculaires falaises.
Nous avons parcouru ces 187 milles en 30 heures avec des vents peu changeants et quelques heures de moteur: une traversée totalement sereine !
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| L'entrée de la rade de Bonifacio |
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La zone de mouillage organisé de l'avant-port s'avère impraticable : elle est occupée par 2 ou 3 bateaux (ou épaves...) amarrés sur de longues aussières qui réduisent à rien l'espace nécessaire pour manœuvrer avec un vent de 16 nœuds. Pas d'autre solution que d'aller au port, où je m'attends à l'accueil désinvolte et aux prix prohibitifs qui font la réputation de l'endroit : il n'y aura pas de surprise... Sans aide et avec le vent ambiant, après plusieurs tentatives en divers endroits, nous finissons amarrés alongside sur un ponton au vent. Au moins cette place est sûre et en pleine ville, idéale pour une escale touristique.
Halte gastronomique au pied du bateau
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