21 avril 2015

Cabotage en Sardaigne

Convoyage Grèce 2015 - 2

18 avril : nous quittons Bonifacio sous un bon vent d'ouest à 20 nœuds, idéal pour traverser les Bouches vers la Sardaigne. 











Shrubb décolle à 10 nœuds au grand largue sur une mer quasi-plate et déserte. Il ne fait toujours pas chaud malgré le soleil mais le plaisir est là.


Au sud des îles Lavezzi

En moins d'une heure et demie nous atteignons l'archipel de la Maddalena.

Je connais bien la zone mais mes équipiers, non. Nous allons donc faire un peu de tourisme à travers les îles au lieu de prendre la route de contournement rapide par le nord.







L'entrée du canal de la Maddalena



La passe vers la Gavetta

Le vent reste soutenu dans l'axe du canal, nous obligeant à tirer des bords arrière à une vitesse constante de 9 nœuds. Après 8 empannages successifs, bien maîtrisés par un équipage aguerri, nous sortons par l'est et amorçons la descente de la côte orientale de Sardaigne.


37 milles sont parcourues en moins de 5 heures jusqu'au petit port de Portisco, abrité derrière un chapelet d'îles et surtout entouré de magnifiques mouillages. J'ai le plaisir de retrouver celui de la large baie au sud du port, entièrement protégée à part un étroit goulet au nord, où nous sommes seuls à apprécier le silence et la lumière sur une eau immobile.

Le port de Portisco depuis le mouillage sud

On va se régaler !

19 avril : la météo prédit peu de vent pour la traversée vers le détroit de Messine. Il faut attendre et nous poursuivons notre descente nonchalante de la Sardaigne. Nous passons par la réserve naturelle de l'île Tavolara, par un temps gris et presque froid.

L’île Tavolara

Le vent reste faible, entre 6 et 9 nœuds, et il faut de temps en temps un appui moteur pour avancer. En fin d'après-midi il tombe à 3 nœuds : nous n'irons pas plus loin ce jour et nous rejoignons au moteur le plus proche mouillage.


Cauchemar du navigateur à voile...
Des vélelles, mini-méduses flottantes
Nous jetons l'ancre au nord du golfe d'Orosei : mouillage le long de la côte, sans abri mais d'une totale tranquillité vu l'absence de vent et la faible houle.

Le mouillage d'Orosei
20 avril : il y a depuis le départ un problème avec la messagerie Iridium. Nous nous en sommes tirés jusqu'ici avec les fichiers chargés aux escales par internet classique, mais je ne prévois pas d'autre séjour au port après Bonifacio et le suivi météo au large est indispensable. Visiblement il manque une mise à jour ou une fonction spécifique : il faut trouver un wifi quelque part. Nous débarquerons donc plus au sud à Arbatax, d'où nous devrions quitter la Sardaigne pour l'est de la Sicile.


Un petit vent d'est de 10 nœuds sous une épaisse couche nuageuse nous pousse sans hâte 30 milles au sud jusqu'à Arbatax. Nous mouillons à proximité, au nord du port. La mer est toujours quasi-déserte.

Arbatax : la grande digue et le port

Après notre débarquement en annexe, le wifi du port me permet de charger les mises à jour nécessaires : en fait il y a eu d'importants changements juste 2 semaines avant notre départ et c'est un nouveau logiciel qu'il faut installer. Mon fournisseur n'était pas au courant...
Nous profitons de cette halte pour un tour dans la petite ville et un mini-avitaillement.





Nous quittons notre mouillage provisoire pour contourner le promontoire qui protège Arbatax à l'est, et gagner au crépuscule une anse renommée, juste au sud, où nous passerons la nuit.

Au sud d'Arbatax
L'entrée de la baie de Porto Frailis

21 avril : la jolie baie de Porto Frailis est éclairée au matin par un soleil enfin généreux.



La météo annonce un vent modéré mais correct sur l'essentiel de la prochaine traversée. Le moment est donc venu de quitter la Sardaigne, sa population accueillante et ses reliefs aux longues courbes étirées.

L'équipage prêt au départ
A suivre ici

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