Transat 2014 - 8
11 juillet :
Route au près serré, 14 nœuds de vent, vitesse 6 à 7 nœuds avec beaucoup de secousses. Temps très nuageux, température 18°, mer à 15°, doudounes et grosses vestes de quart.
Embardée et arrêt brutal dans la nuit
par désalignement d'un safran, remis en place avec les moyens du bord.
José est encore sous l'empire du mal de mer.
12 juillet :
Le vent commence à adonner, le bateau tape nettement moins mais il y a beaucoup d'embruns et un peu de désordre à l'intérieur.
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José va mieux
Il fait moins froid. On atteint les 8 nœuds en vitesse fond.
13 juillet :
Dans la nuit, rupture de la bosse de 1er
ris en charge. Prise du 2ème ris en attendant le jour ; dans la foulée,
une poulie de bôme est arrachée. Alain l'acrobate, tel un Carglass
marin, répare et remplace, sanglé et juché sur la poutre arrière.
Après l'exercice...
Le vent faiblit et adonne franchement,
le bateau cesse de taper contre la houle : la navigation gagne
considérablement en confort, d'autant que la température remonte avec
quelques coins de ciel bleu.
José fête sa forme retrouvée avec une mémorable tournée de crêpes
14 juillet :
Temps brumeux, de nouveau froid. On
entre dans les alizés portugais qui restent modérés autour de 22 nœuds.
Mer agitée, ça tape beaucoup, gros embruns jusqu'à inonder le cockpit.
La toile est réduite et Shrubb accélère avec des pointes à 13 nœuds, 202
milles parcourus en 24h.
Humeur du capitaine, dont le "café", acheté à Angra, s'avère être de la chicorée...
15 juillet :
Vent travers à 24 nœuds, belle houle
mais mer très agitée. Au matin, l'allure est plus portante, ça tape
encore mais moins, et Shrubb donne toute sa mesure : vitesse établie
autour de 11 nœuds, surfs à 13 nœuds avec record à 14,6 nœuds. José
filme l'événement et, toujours nuancé, déclare : "c'est la première
journée de la transat où on fait de la voile !".
Pour couronner le tout, nous arrivons au sud du Portugal sous un ciel enfin bleu.
L'AIS s'affole !
16 juillet :
Sitôt passé le cap São Vicente, à la pointe sud-ouest du Portugal, le vent tombe. C'est l'été, on ressort shorts et t-shirts.
Quelques heures au moteur avant de toucher du levante en provenance du détroit de Gibraltar : encore du près !
Nous louvoyons toute la journée entre le rail des cargos et la côte espagnole, avec de belles chevauchées.
José se fait voler sa pêche par les cormorans : des noms d'oiseaux fusent.
Pour la première fois depuis les Açores,
nous apercevons la terre au large de Cadix. Plus bas, nous nous
heurtons à un vent beaucoup plus fort que prévu à 26 nœuds et un courant
contraire de 4 nœuds.
Impossible de continuer vers le détroit.
Nous doublons péniblement le cap Trafalgar avec les deux moteurs en
marche et mouillons à 2 heures du matin devant Barbate, lessivés
d'embruns et fatigués.
Nous sommes aux portes du détroit de
Gibraltar : après 1229 milles depuis Terceira aux Açores, et 3678 milles
depuis St Martin ( 6812 Km), la transat est terminée.
La trace GPS de St Martin à Barbate
À suivre ici
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