10 juillet 2009

Bordée maltaise 2009 : en Sardaigne

Bordée maltaise 2009 - 2

7 juillet : les choses sérieuses commencent. Une longue étape va nous mener en Sardaigne : 155 milles par vent d'ouest de 7 à14 nœuds. Un pur régal de navigation ! Au sortir de la baie de Sagone, nous passons les îles Sanguinaires puis le golfe d'Ajaccio en tirant des bords arrière.

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Les îles Sanguinaires
 
C'est de nuit que nous approchons de l'île d'Asinara qui marque le nord-ouest de la Sardaigne: île-prison, interdite au débarquement, que nous longeons pendant plusieurs heures. En fin de matinée, le vent revient au nord et devient portant : on hisse le spi pour juste une petite heure - l'estrope qui tient le point d'amure a lâché. De toutes façons, le vent monte et il est plutôt temps de réduire la voilure. Il y a plus de 20 nœuds au passage de la fameuse île Mal di Ventre.

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Entrée dans la baie d'Oristano : ce mouillage, je le connais bien depuis la Route du Jasmin en 2008, avec déjà pas mal de vent. Il y a cette fois plus de 25 nœuds et de bonnes rafales. Les amarrages sur bouées sont toutes prises par les copains... Il va falloir s'ancrer par force 6 sur un fond assez douteux mêlant un peu de sable à beaucoup de posidonies. Mais l'équipage est à la hauteur : après une première tentative avortée, nous repérons une zone claire où l'ancre est larguée le plus vite possible. Aussitôt le bateau recule et pivote sous la poussée du vent. L'ancre croche bien, le fort recul l'enfonce dans le sol et le bateau se stabilise rapidement. C'est gagné !

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Mouillage venté à Oristano

Cette fois encore, je verrai de loin le site phénicien sur la côte, juste devant nous : impossible de débarquer en annexe avec autant de vent, nous serions repoussés au fond de cet immense golfe !

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Le site phénicien de Tharros

9 juillet : Départ matinal pour une petite étape, 46 milles pour rejoindre Carloforte, sur l'île San Pietro à la pointe sud ouest de la Sardaigne. Belle navigation à la voile, toujours au portant sous spi.

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L'entrée du canal de San Pietro

Après une manœuvre d'amarrage encore assez sportive sous 18 nœuds de vent, Carloforte est une petite révélation : vaste port accueillant, ville typiquement italienne, élégante et séduisante, base de départ idéale pour du cabotage dans les nombreux mouillages tout autour de l'île. Nous y restons toute la journée du lendemain, césure bien appréciée au moyen terme de la croisière.

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Carloforte : le port et la ville

C'est l'occasion d'une petite guerre des apéros : celui offert par le comité de course le premier soir était à vrai dire assez indigent, indigne de marins burinés venus des mers lointaines ... Le lendemain était improvisé sur le ponton un contre-apéro des participants, où chaque bateau amena sa contribution : un véritable apéritif dînatoire cette fois, dont les restes auraient pu encore nourrir quelques bateaux. Le comité (résumé à Marie) fut invité et n'en perdit ni l'appétit ni le sourire !

Pour essayer de trouver une solution à la surdité de la VHF du bateau-comité, une vérification électrique est faite sur ... tous les bateaux ! Un dysfonctionnement du bateau-comité est évoqué dans un murmure... mais rien ne changera sur le reste du parcours. 

Pour conclure cette étape, nous nous sommes régalés des prévisions météo du Routeur : 2 lignes qui résumaient très succinctement ce que la plupart des bateaux avaient capté en détail par VHF, internet via le wifi du port, ou Navtex comme nous. Mais ça faisait plaisir à entendre !

A suivre ici

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