7 juillet : les choses sérieuses commencent. Une longue étape va nous
mener en Sardaigne : 155 milles par vent d'ouest de 7 à14 nœuds. Un pur
régal de navigation !
Au sortir de la baie de Sagone, nous passons les îles Sanguinaires puis le golfe d'Ajaccio en tirant des bords arrière.
Devant les îles Sanguinaires
C'est de nuit que nous approchons de l'île d'Asinara qui marque le
nord-ouest de la Sardaigne: île-prison, interdite au débarquement, que
nous longeons pendant plusieurs heures. En fin de matinée, le vent
revient au nord et devient portant : on hisse le spi pour juste une
petite heure - l'estrope qui tient le point d'amure a lâché. De toutes
façons, le vent monte et il est plutôt temps de réduire la voilure. Il y
a plus de 20 nœuds au passage de la fameuse île Mal di Ventre.
La très plate île Mal di Ventre
Entrée dans la baie d'Oristano :
ce mouillage, je le connais bien depuis la Route du Jasmin en 2008,
avec déjà pas mal de vent. Il y a cette fois plus de 25 nœuds et de
bonnes rafales.
Entrée de la baie d'Oristano
Le cap San Marco |
Les amarrages sur bouées sont toutes prises par les copains... Il va falloir s'ancrer par force 6 sur un fond assez douteux mêlant un peu de sable à beaucoup de posidonies. Mais l'équipage est à la hauteur : après une première tentative avortée, nous repérons une zone claire où l'ancre est larguée le plus vite possible. Aussitôt le bateau recule et pivote sous la poussée du vent. L'ancre croche bien, le fort recul l'enfonce dans le sol et le bateau se stabilise rapidement. C'est gagné !
Mouillage venté à Oristano
Cette fois encore, je verrai de loin le site phénicien sur la côte,
juste devant nous : impossible de débarquer en annexe avec autant de
vent, nous serions repoussés au fond de cet immense golfe !
9 juillet : Départ matinal pour une petite étape, 46 milles pour
rejoindre Carloforte, sur l'île San Pietro à la pointe sud ouest de la
Sardaigne. Belle navigation à la voile, toujours au portant sous spi.
L'entrée du canal de San Pietro
Villamarina, au nord de San Pietro |
Après une manœuvre d'amarrage encore assez sportive sous 18 nœuds de vent, Carloforte
est une petite révélation : vaste port accueillant, ville typiquement
italienne, élégante et séduisante, base de départ idéale pour du
cabotage dans les nombreux mouillages tout autour de l'île. Nous y
restons toute la journée du lendemain, césure bien appréciée au moyen
terme de la croisière.
Carloforte : l'entrée du port |
Au ponton de la marina Sifredi
Teles et le voisin-fusée : le Dragonfly
C'est l'occasion d'une petite guerre des apéros : celui offert par le comité de course le premier soir était à vrai dire assez indigent, indigne de marins burinés venus des mers lointaines ... Le lendemain était improvisé sur le ponton un contre-apéro des participants, où chaque bateau amena sa contribution : un véritable apéritif dînatoire cette fois, dont les restes auraient pu encore nourrir quelques bateaux. Le comité (résumé à Marie) fut invité et n'en perdit ni l'appétit ni le sourire !
Pour essayer de trouver une solution à la surdité de la
VHF du bateau-comité, une vérification électrique est faite sur ... tous
les bateaux ! Un dysfonctionnement du bateau-comité est évoqué dans un
murmure... mais rien ne changera sur le reste du parcours.
Pour
conclure cette étape, nous nous sommes régalés des prévisions météo du
Routeur : 2 lignes qui résumaient très succinctement ce que la plupart
des bateaux avaient capté en détail par VHF, internet via le wifi du
port, ou Navtex comme nous. Mais ça faisait plaisir à entendre !
A suivre ici
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