06 juillet 2009

Bordée maltaise 2009 : étape Corse

Bordée maltaise 2009 - 1
 
C'est le défi de l'été : une longue traversée de 3 semaines qui couvrira 1400 milles, dont 600 presque d'une traite pour le retour.

Nous sommes trois dans cette aventure : Benoît, Jérôme et moi, auxquels se joindra Bernard sur le trajet du retour.






Sentiment général sur ce rallye-croisière : la décontraction ! Pas de lignes de départ ni d'arrivée, aucun enjeu de compétition, usage très large du moteur. Le comité de course commence et finit avec Marie-Odile dite "Marie", assistée d'une demoiselle qui restera à Fréjus et d'un routeur envoyant la météo depuis le continent. Si l'inscription préalable a donné lieu à un déluge de directives, conseils et programmes, l'accompagnement en course peut être qualifié de "léger" : peu de briefings, grande latitude pour la présence aux escales, vacations radio presque subsidiaires. Sourire tous azimuts, qui s'en plaindrait ? Mais les chefs de bord ont intérêt à bien prendre leur route en main.

Dans cette ambiance, les contacts entre les 14 équipages sont faciles et chaleureux, en navigation comme aux escales : finalement tout se passe comme une grande promenade.

Le parcours nous fera traverser la méditerranée avec escales en Corse, Sardaigne et Tunisie pour finir à Malte.

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Teles vient de recevoir ses derniers équipements de croisière : hydro-aérogénérateur Duogen, pile à combustible, contrôleur de batteries, Navtex. Bien entendu les travaux ont été achevés in extremis et la traversée va servir de test.
Grande déception, la réparation du code zéro traîne dans les méandres des accords entre fournisseurs et assurances, et nous ne l'aurons pas pour ce départ. Reste le spi asymétrique, en espérant du portant.
 
4 juillet : prologue par une régate en baie de Fréjus, histoire de faire un peu connaissance entre nous et avec le bateau, suivi d'un dîner près du port sous la présidence du comité - on veut dire Marie !

Continent-Corse

Dimanche 5 juillet : le vrai départ . A 14 heures la flottille s'élance vers la Corse par un vent assez modéré, de face puis par travers d'ouest peu à peu adonnant. Renforcement en fin de journée, prise d'un ris qui sera largué au bout d'une heure. La nuit vient et le rythme des quarts se met en place sous un tranquille vent de travers, petit force 4. Jérôme prend la haute main sur la cambuse : toute la batterie de cuisine y passe. Heureusement il n'y a pas trop de gîte, vu le nombre d'ustensiles sortis ! Apéritifs raffinés, plats aux légumes frais : cette croisière sera placée sous le signe de l'exigence culinaire, parfois trop... 

Quelques pièces d'accastillage ne résistent pas à ces premières heures : manilles, mousquetons, remplacés sur les réserves du bord.

Nous abordons le chapitre hilarant des vacations radio : comme sur la Route du Jasmin, le comité (c'est Marie) appelle 2 fois par jour chaque bateau pour connaître sa position et d'éventuelles avaries. Nous allons vite constater que, si tous les bateaux s'entendent parfaitement par VHF, le bateau-comité n'entend personne ! Le mieux est que des récriminations s'élèvent dudit bateau-comité contre les concurrents pas sérieux qui ont oublié l'heure... Finalement cela deviendra le gag de la course, et les VHF vont bruire de plaisanteries faciles sur l'organisation pendant que Marie s'époumonera bi-quotidiennement dans sa quête d'interlocuteurs.

Sans autre incident, nous atteignons la baie de Sagone, au nord d'Ajaccio, à 12h30, juste à temps pour le déjeuner.

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Jérôme à la barre, Benoît attend son heure...
 
Presque tous les autres sont déjà arrivés, il va falloir s'y habituer : devant nous sont les bateaux rapides (monocoques jusqu'à 52 pieds, multicoques dont un impressionnant trimaran Dragonfly), et les autres qui font route sans vergogne au moteur ; petite lutte à l'arrière entre les maniaques du vent, où nous n'aurons pas souvent le dessus.

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La Bordée au mouillage

Une dure après-midi nous attend : sieste, baignade, puis gonflage de l'annexe pour débarquer sur la plage, apéritif offert par le comité du coin et petit avitaillement de complément. Les montagnes corses s'offrent dans un écrin de nuages lenticulaires du plus bel effet.

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La plage de Sagone

Cette première traversée a mis à l'épreuve la production d'énergie du couple Duogen-pile à combustible : d'abord dans l'eau en navigation, puis en éolienne au mouillage, la Duogen fournit presque toute l'électricité nécessaire. La pile fournit le peu qui manque, avec une très faible consommation de méthanol (moins d'un litre par jour). Jusqu'ici c'est très concluant.
 
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A suivre ici

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