19 avril 2014

St Kitts au bout du monde

Étrange atmosphère sur ce minuscule pays - l’État de St Kitts et Nevis compte en tout 39.000 âmes -, à l'écart des routes fréquentées de l'arc antillais, vivant au rythme des escales furtives des paquebots géants.
On y découvre une population joyeuse au milieu d'un relief sauvage et volcanique qui ne manque pas de charme.
 








17 avril :

Nous débarquons à la marina de Port Zante, récemment reconstruite après de gros dégâts cycloniques. L'accueil sur les pontons est jovial et, contrairement à ce qu'indiquent les guides nautiques (américains...), on ne nous taxe pas pour amarrer l'annexe.
 
Marina Port Zante

La large baie de Basseterre est centrée par un immense ponton à paquebots. D'autres sont apparemment en construction.
 

Derrière le débarcadère pharaonique se trouve une pseudo-ville factice, sorte de version Disneyland du souk oriental.
 
Le débarcadère hébergeant les bureaux des douanes

Des boutiques clinquantes y vendent une pacotille dont le troupeau débarqué à cet effet doit être friand, probablement alléché comme il se doit avant l'escale.
 
Tout est fermé : on n'ouvre qu'à l'arrivée de la horde acheteuse

Une telle arnaque organisée à l'échelle d'un pays prêterait à sourire si elle ne constituait pas le poumon économique principal de l'île.
 

Les formalités de clearance sont remplies par une douanière top-model en état de quasi-narcolepsie, qui lâche à regret sa série télévisée, puis par un sympathique officier de l'immigration qui vient de découvrir le maniement de la souris - 30 minutes chrono pour saisir son formulaire sur écran pendant que nous nous liquéfions d'ennui.






Non, le capitaine n'est pas en garde à vue...


Quelques rues plus loin, c'est la "vraie" ville, colorée et chaleureuse. On est salué partout, on chante et on danse sans retenue : ambiance caraïbe, gospel et fumées illicites...
 



 Église de pur style anglican
 
Échoppes et barbecues le long des quais du port de pêche



Constatation désagréable au retour sur Shrubb à la nuit tombée : le bateau a chassé sur une cinquantaine de mètres.
Cela confirme les remarques des guides nautiques (surtout américains !) sur le mouillage dans cette baie : le fond est de tenue moyenne avec des profondeurs très inégales, l'eau est agitée par le ressac et les sillages des petits ferries qui traversent au milieu.
L'ancre s'est stabilisée un peu plus loin et notre sommeil sera vigilant, alarme de mouillage activée...






18 avril :

Nous quittons la pluvieuse zone de Basseterre où les grains se suivent sans discontinuer.
 

J'ai prévu un mouillage séduisant sous le vent de l'étroite bande côtière du sud de St Kitts. Nous ne sommes pas déçus : le paysage est magnifique, la protection de la houle est totale et nous allons y passer deux jours de rêve, agrémentés d'un peu de bricolage et de beaucoup de contemplation...
 
 White House Bay
 
Vers le sud, le mouillage de Ballast Bay, et Nevis sous les nuages en arrière-plan
 
Un bar en construction : la quiétude du lieu ne durera pas toujours...
 
Les lumières de Basseterre au crépuscule
 

À suivre ici 
 

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