28 juillet 2013

Tobago, l'île enchanteresse

Charlotteville marque l'extrémité nord-est de Tobago, qui s'étire en longueur dans l'axe de l'alizé. Il n'y a pas vraiment de côte au vent ou sous le vent. 

En quelques heures nous saisissons l'ambiance locale : une population chaleureuse, une nature largement inviolée, et des douaniers horripilants.





Charlotteville, Tobago

24 juillet : Charlotteville s'abrite au fond de la vaste baie de Man of War (nom rappelant une bataille franco-hollandaise sous Louis XIV). Le mouillage est règlementé, à l'écart des zones de pêche. Nous débarquons au ponton de ce petit village de pêcheurs, pourvu de minuscules épiceries, des services de douane et d'un hôpital psychiatrique (!).
 
La rue principale menant à l'hôpital, où sont hébergés les services de douane

On nous salue partout, nous passons les formalités en partie car le fonctionnaire de l'immigration n'est pas là, il faudra revenir demain. L'officière nous montre avec sévérité une affiche énumérant les peines applicables si on n'est pas en règle. Nous nous confondons en protestations d'obéissance, ce qui nous évite la garde à vue pour cette fois...

Après cette mise en bouche administrative, nous faisons quelques courses, d'abord incrédules devant les prix en dollars TT : en pratique nos prix européens divisés par 5 ou 10... Nous ne résistons pas devant une échope qui vend du "roti", une crêpe fourrée à la viande (1 à 2 €).
 

Notre voisin de table nous regarde en coin, puis se jette sur nos restes quand nous avons fini : malaise... Déjà à notre arrivée un échalas nous avait mendié de la nourriture, expérience nouvelle pour nous et un peu embarrassante.

Le lendemain, pourvus d'un épais dossier et de tous les tampons nécessaires, nous commençons notre cabotage le long de la côte nord de Tobago. A part quelques cailloux bien visibles et cartographiés, la côte est claire.
 
Les Sisters
J'attendais un dévent important avec des rafales entre les reliefs, mais le vent semble passer par-dessus l'île et reste assez régulier. Shrubb glisse rapidement entre travers et largue, sous un ris ou voile haute. La route est quasi-déserte, à part quelques pêcheurs et un seul voilier qui nous croise en remontant au près.
 














Les grains ne rafraîchissent que brièvement



Englishman's Bay :
Petite crique abritée entre de hautes falaises couvertes de forêt vierge, une plage de sable fin avec un petit étal de paréos, aucun bateau au mouillage.
 


Le soir, après le départ des rares baigneurs, nous avons cet Eden pour nous seuls. La nuit résonne des bruits de la forêt, et s'éclaire de mille feux : des myriades de lucioles dont une vient se montrer sur le bateau, son gyrophare en action.
 

Après cette nuit magique, nous plongeons dans l'eau claire pour explorer les tombants lumineux du sud de la baie. Cet endroit reste la découverte la plus émerveillée de notre parcours.
 

Buccoo Bay :
Petit village de pêcheurs au contact du lagon de Buccoo Reef à l'extrémité sud-ouest de Tobago. Le mouillage est immense devant une plage d'un kilomètre, occupé par deux bateaux.
 













Quelques restaurants sympathiques, un chantier naval artisanal

  


Sur le ponton, une barque rentre avec un touriste chargé d'une pêche miraculeuse. Il a un tel excédent de bonites qu'il nous en propose gratuitement : nous avons 2 repas offerts !
 

Notre dernière étape contourne le lagon de Buccoo Reef. La cartographie est bonne, mais la cardinale nord est manquante et la cardinale ouest indiquée sur les cartes est en fait une nord (positionnée comme une ouest). Il faut moins d'une heure pour arriver à notre dernier mouillage sur cette île.
 

Store Bay :
Le rendez-vous des plaisanciers dans cette partie de l'île, beaucoup plus praticable que le port de Scarborough. Des plages, quelques hôtels, des bateaux de promenade vers Buccoo Reef, et l'aéroport à 500 m. Nous trouvons facilement une place à côté d'une dizaine de bateaux.
 


Le débarquement en annexe peut être risqué...
 
L'hôtel Coco Reef : très cher, et le wifi est nul !
 
L'embarcadère des bateaux de promenade : wifi excellent et gratuit

De là nous prenons deux fois le taxi pour Scarborough, où il faudra de nouveau affronter les douaniers.
 
Scarborough, devant la gare maritime

Après d'inintéressantes péripéties, nous avons notre clearance pour Chaguaramas. Nous passons à Store Bay nos dernières heures sur Tobago avant d'y laisser Sylvie, qui prend l'avion d'ici pour l'Europe.
 

A suivre ici
 

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