21 avril 2017

Retour des Baléares : route par la Sardaigne

16 avril : sur les 6 jours à venir, il n'y a aucune fenêtre météo suffisante pour un retour vers la côte varoise, entre des passages de tramontane particulièrement violents. 

Les prévisions de vent à 48 heures

La solution : faire un large détour par la Sardaigne qu'il faut atteindre rapidement avant le prochain coup de vent venu du nord.

Nous levons l'ancre en milieu d'après-midi, avec un petit vent portant jusqu'à la nuit. Mollissement et route au moteur de 4h à 8h du matin, puis le vent de nord revient par le travers.

A 11 heures survient notre principale avarie : rupture d'un bras de mèche de safran. J'arrive à une réparation de fortune solide sans perdre trop de temps. Nous filons à 8-9 nœuds, réduisant à un ris pendant 2 heures. Le vent adonne en fin de journée, réduisant notre vitesse, et nous appuyons au moteur pour arriver à 7h le matin suivant à l'abri du cap Caccia en Sardaigne, 2 heures avant l'arrivée du coup de vent à force 9. Nous mouillons au fond de la vaste baie de Porto Conte par 3m de fond de sable, après une traversée de 287 milles.


Mouillage à Porto Conte
 Le mont Timidone (367m) nous protège du vent qui va souffler toute la journée. Nous n'avons plus qu'à attendre la fenêtre météo suivante pour reprendre notre course vers la côte varoise.

19 avril : encore une journée à attendre. Nous déplaçons le mouillage vers le petit port de Porto Conte pour débarquer et faire un ultime avitaillement en produits frais.






20 avril : levée du mouillage et cap sur la côte française. Nous trouvons un vent d'est partiellement masqué par la côte sarde, puis fraîchissant progressivement à l'approche des Bouches de Bonifacio. Nous réduisons à un, puis deux ris, avec une vitesse stable à 10 nœuds. Il y a pas mal de nuages à grains que nous ne pourrons éviter, avec des surventes à 31 nœuds et de bons surfs à plus de 16 nœuds. Ce passage fait place à un temps instable et déventé, et nous remontons au large de la Corse en alternant voile et moteur, ris largués. Après 17h nous sommes définitivement au moteur pour toute la nuit. A l'approche du cap de St Tropez, le vent revient au sud-ouest pour les dernières heures sous voiles, jusqu'aux Issambres que nous atteignons en début d'après-midi après 189 nautiques.




Ainsi s'achève la dernière traversée de Shrubb, couvrant 1012 nautiques dans des conditions optimales.

Trace GPS de l'ensemble du parcours


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