20 août 2015

Mouillages corses et sardes : Corse sud-ouest

Corse-Sardaigne 2015 - 1


Le but de ce parcours de deux semaines est exploratoire : repérer les mouillages accessibles à un voilier comme Shrubb sur les côtes occidentales de Corse et de Sardaigne.







C'est un équipage féminin qui m'accompagne : Sylvie qui connaît déjà le bateau, et Isabelle, nouvelle venue sur Shrubb.


Traversée Continent-Corse :

14 août : la bouée des Issambres est larguée en début d'après-midi, départ par 11 nœuds de vent de SSW au près serré, adonnant rapidement : dès 17h nous sommes au cap par vent travers à 9 nœuds de vitesse fond.

Révision du nœud de chaise



15 août : mollissement transitoire au lever du jour, 2h30 au moteur en vue de la côte corse, puis de nouveau sous voiles au cap Muro.

Nous mouillons à 11h à Porto Pollo, au NE du Golfe de Valinco en face de Propriano, après 140 nautiques parcourus en 21h.









Porto Pollo :



Le mouillage sur ancre est possible en dehors des bouées payantes, au SW et à l'E du port de Porto Pollo. Mais en ce week-end du 15 août c'est très encombré. Nous trouvons une vaste zone dégagée plus à l'est, face à la plage du Taravo : 6 m de fond, sable de très bonne tenue, bon abri de la houle et du vent d'ouest qui souffle à 18 nœuds.



Propriano :

16 août : le vent reste vigoureux à 20 nœuds et résolument à l'ouest. Le fond du golfe est totalement exposé et nous n'espérons pas y trouver d'abri. Nous faisons juste un tour devant le port et la plage de Baraci, qui serait un excellent mouillage par vent d'est.
 

Propriano
La plage de Baraci

Campomoro :

En venant de Propriano, nous visons ce mouillage, jumeau de Porto Pollo à l'entrée sud du golfe de Valinco, et également bon abri du vent d'ouest. Il y a deux zones de mouillage sur ancre, à l'est et à l'ouest, remplie de bateaux. La zone est nous semble moins encombrée mais par 16 m de fond herbeux l'ancre ne tient pas malgré 3 tentatives. Nous passons à l'ouest et trouvons un étroit espace au pied de la tour génoise remarquable. Par 10 m de fond de sable entre les herbiers, nous crochons d'emblée.


Un beau voisin classique
La tour à base hexagonale, toujours entretenue
La ligne de récifs forme un efficace brise-lames

Capinero :

Anse profonde juste à l'ouest de la baie de Figari, à l'entrée des Bouches de Bonifacio, également appelée Chevanu selon les différents documents cartographiques.  


17 août : il nous faudra 3 tentatives avant que l'ancre croche solidement sur 6 m de fond de sable entre les herbiers épais du nord de la baie. L'abri de l'ouest est excellent et ce mouillage est assez peu fréquenté.

Le mouillage de Chevanu

Notre voisin : un yacht polonais, reconversion probable d'un bâtiment ancien
Tornade céleste

Baie de Figari :

Cette longue échancrure, à proximité immédiate de l'aéroport de Figari, pourrait être une escale intéressante pour un transfert d'équipage. Plusieurs zones de mouillage sont indiquées, de part et d'autre de l'amer constitué par la tour remarquable de Caldarello, et au milieu même de la passe.


Un Star Clipper à l'entrée de la baie
Le chenal balisé, la tour de Caldarello à relever depuis l'entrée, et les mouillages de part et d'autre
18 août : après avoir suivi les repères cartographiques, laissant sur tribord l'écueil de Figari et les hauts fonds voisins, nous remontons vers le fond de la baie pour un aperçu du petit port de Pianotolli. Le port est abrité de la houle d'ouest mais le vent y est bien présent. Avec ses longs amarrages sur bouées et les nombreux catamarans, cet endroit a un petit air d'Antilles. Nous sommes accueillis par d'aimables placiers sur semi-rigides, mais nous ne faisons que passer.

Pianotolli : le port
Revenant au sud de la baie, nous jetons l'ancre au nord de la tour de Caldarello, où le mouillage n'est occupé que par deux bateaux. L'ancre croche par 6 m de fond apparemment clair.

Le mouillage au nord de la tour
Après une petite heure et au moment de déjeuner, nous n'avons plus trop de souci sur la stabilité du mouillage, mais brusquement nous voyons les rochers à l'est de la baie tout proches, beaucoup trop proches : à l'évidence, l'ancre a chassé, comme pour un des autres bateaux devant nous qui est parti. 
Mise en marche urgente des moteurs juste avant de très désagréables contacts, remontée de l'ancre difficile, panne du guindeau qui disjoncte... Nous voilà mal partis ! 
Nous arrivons à nous dégager en traînant l'ancre sur le fond de vase molle qui ne tient pas mais alourdit la pioche. Une fois en eaux saines, les problèmes sont résolus calmement. Nous tentons un nouveau mouillage dans la même zone maintenant vide de bateaux, mais ça ne tient pas mieux. 

Le mouillage sud
Nous tentons notre dernière chance dans la zone sud : l'ancre est larguée par 3 m de fond en pleine tache claire, mais la tenue est encore plus médiocre et nous chassons avant même de tester aux moteurs en prise arrière. La quasi-absence de bateaux dans cette zone en période de forte fréquentation s'explique : on ne peut faire aucune confiance à un mouillage sur ancre ici, l'amarrage au port est la seule option sûre.

Pour notre dernière nuit en Corse, nous retournons donc à l'anse de Chevanu, maintenant familière et dont nous avons repéré les bons endroits.


A suivre ici

1 commentaire:

  1. C’est une joie de revivre ici cette croisière qui fut très agréable. Bravo Olivier pour tes talents de narrateur et merci. On attend la suite...
    Sylvie

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